19 AIT MANSOUR / TAFRAOUTE / BIOUGRA / IMI OUADDAR
Mercredi 11 mars 2009
7 797 km au compteur
L'aire de bivouac et son environnement.
Le CC de nos voisins hollandais et Zébulon.
10H30 : après avoir salué nos voisins d'une nuit, nous repartons vers le passage de l'oued. Nous nous garons au même parking que la veille au soir. Le gardien est bien là.
Nous décidons d'aller voir à vélo, l'état de la route de l'autre côté de l'oued. Sur la carte Michelin, il s'agit d'une piste, mais le gardien nous dit que depuis trois mois, elle est goudronnée et débouche maintenant sur la route au nord d'IZERBI. Elle fait maintenant une boucle, accessible aux CC.
Alors qu'Alibaba ferme Zébulon, arrivent deux voitures marocaines qui franchissent l'oued sans aucune hésitation. A notre grande surprise, les huit occupants nous font de grands signes. Les véhicules se garent, à côté de nous et le premier passager qui en descend nous dit en riant :
" Bonjour les lotois !! Comment va ???"
Nous nous regardons, ahuris...
Ce sont quatre couples de Français en vacances à AGADIR, et ils sont lotois ! L'une des dames est même née dans un petit village à trois km de celui où j'ai passé mon enfance !!! Le monde n'est-il pas petit, vraiment ?? Rencontrer par hasard, des voisins, à 3 000 km environ de chez nous !!!
Le niveau de l'eau a bien baissé. Nous traversons l'oued et partons pour une petite balade de reconnaissance à vélo.
N'est-il pas fabuleux ce paysage ?
Et celui-ci ?
Et celui-là ?
Je vais d'émerveillement en émerveillement. J'ai probablement dû garder mon âme d'enfant...
Sur le bord de la route, des dattes sont proposées à la vente.
Nous en achetons. Puis nous décidons de faire demi-tour : la route est étroite certes, mais tout à fait carrossable, donc nous allons y passer avec Zébulon.
Nous en profitons pour déjeuner et après avoir réglé le gardien (5 dh), Zébulon franchit l'oued, cahin-caha, et s'engage sur cette toute petite route qui traverse la palmeraie.
Il vaudrait mieux ne pas rencontrer un autre véhicule... car il est absolument impossible de se croiser. Quant à faire une marche arrière ? Ce n'est même pas envisageable !
Nous aurons de la chance et arriverons au bout sans encombre.
Aussi bien située, cette construction sur son "perchoir", que les agadirs d'AMTOUDI...
Devinez-vous ce visage humain dessiné dans la roche ? Regardez donc de plus près...
Décidément, cette région est vraiment magnifique.
La petite route, qui serpente sous les palmiers, est toujours aussi étroite.
Peu à peu, la vallée s'élargit.
Et nous sortons définitivement des gorges.
Cette petite route toute récente est certes, étroite, mais la chaussée est en bon état.
Cependant, nous remarquons que les bas-côtés ne sont pas stabilisés et commencent même, à s'effondrer... mieux vaut ne pas rouler au bord, mais rester bien au centre de la chaussée.
Nous arrivons à la nouvelle route qui va rejoindre celle d'IZERBI, où nous sommes passés hier en revenant du col du Kerdous.
C'est à la jonction entre ces deux routes, que nous subissons notre deuxième baptême depuis notre arrivée au Maroc. Le premier, souvenez-vous, était celui de "l'ensablement" à TIFNITE, le second...
Deux adolescents attendent assis sous un abri et nous regardent passer. Manifestement, ils sortent de l'école.
A peine les a-t-on dépassés qu'un grand bruit nous fait sursauter tous les deux. Le temps de réaliser... et Alibaba stoppe le CC. Quelque chose, c'est certain, a heurté Zébulon.
Nous descendons ; comme par enchantement, les adolescents ont disparu.
Nous faisons le tour du véhicule à la recherche d'un impact : rien. Alibaba inspecte le dessous du véhicule : rien d'anormal. Pourtant le coup a été violent !
Mais non, rien, rien de visible en tout cas.
Devant ce mystère non résolu, nous reprenons la route, un peu interloqués, il faut bien l'admettre.
Nous aurons la solution de l'enigme, deux jours plus tard. Alibaba, qui veut absolument résoudre ce mystère, aura l'idée d'aller voir sur le toit de Zébulon. Il y trouvera le responsable du choc perçu : un caillou de la taille d'un abricot, tombé juste à côté du panneau photovoltaïque...
On peut dire que nous avons eu de la chance... Imaginez un peu si nous l'avions reçu dans le pare-brise !
C'est donc notre deuxième baptême : celui du "caillassage".
A flanc de montagne, deux femmes descendent un chargement d'herbe sur leur dos, dans un terrain plutôt "accidenté"...
Nous croisons "Jaccoto", rencontré à notre arrivée à AMMELNE, sous l'orage. Le couple vient de visiter le site des "rochers peints". Nous prenons la piste vers l'endroit en question.
Deux blocs de granit sont dressés là, comme pour marquer l'entrée sur les lieux.
Quel n'est pas notre étonnement de découvrir ici, ce "tas de gros cailloux" peints essentiellement en bleu et qui dénaturent complètement l'endroit !
C'est un Belge, Jean Vérane, qui en 1985 a eu cette idée saugrenue de peindre ces blocs en rose et bleu... oui, il y a 25 ans !
Aujourd'hui, seul le bleu, un peu délavé, est encore bien visible.
Quel gachis... à notre goût, c'est une vraie pollution visuelle. On peut cependant espérer que dans... 25 ans, cette couleur bleue aura également disparu !!!!!
Nous retrouvons Zébulon er regagnons TAFRAOUTE toute proche, pour la nuit.
La station service ayant été livrée, Alibaba fait le plein de gasoil : 53,40 l pour 410 dh, soit 7,68 dh/l.
Nous revenons au camping "Tazca", à cause de la connexion WIFI.
Jeudi 12 mars 2 009
7 875 km au compteur
Il fait beau, aujourd'hui, 20°C à 9H du mat. Après les vidanges et le plein d'eau éffectués, nous nous rapprochons de la ville.
Nous allons nous garer, sur le parking devant l'entrée de l'autre camping, "Les oliviers", car celui-ci est plein.
Nous ne sommes pas dans la palmeraie voisine, où s'entassent une multitude de CC et... de sacs d'ordures à l'odeur nauséabonde, qui attendent d'être enlevés... mais sur le parking gardé, éclairé la nuit, devant l'entrée du camping. Nous paierons 35 dh pour la nuit.
Nous abandonnons Zébulon et partons pied à la découverte de la ville.
Les rues sont défoncées et des nuages de poussières sont soulevés par le passage des véhicules.
Dans cette ruelle, se trouve le magasin où nous achetons 4 paires de babouches en cuir, pour adultes.
Ici, nous achetons épices, amandes grillées, raisins secs, cacahuètes... et aussi huile et crème d'aragan.
Nous faisons également provision de fruits et de légumes, de pain et de petits gâteaux. Je vous recommande des sortes de gros macarons à la noix de coco... C'est un vrai délice pour qui aime la noix de coco.
Remarque : après les avoir goûtés et appréciés, nous en achèterons un gros paquet le lendemain, avant de quitter la ville et je les congèlerai. Nous en avons mangés hier soir encore, et ils sont toujours aussi délicieux.TAFRAOUTE est donc la reine des babouches (les vraies, en cuir) et... des macarons à la noix de coco !!!
Aujourd'hui, pour le déjeuner, nous recevons des invités de marque.
Voyez plutôt...
Quelques chèvres et leurs petits, pas sauvages du tout, viennent "tondre" à mes pieds, le peu d'herbe qui reste encore ça et là.
Après-midi : repos. Il fait beau, le temps est très agréable, que demander de plus ? Je m'installe sous l'auvent pour la rédaction de cartes postales. Je n'ai pas encore eu le temps de le faire depuis notre arrivée... Or, il ne reste plus qu'une quinzaine de jours, donc au boulot !
Alors que je suis occupée à cette besogne... passe un Marocain qui me propose ses services de coiffeur à "domicile". Je le remercie mais Alibaba le rappelle ; réflexion faite, pourquoi pas !
L'artiste à l'oeuvre.
Et voilà, un dernier petit coup de "balais" sur le crâne dégarni d'Alibaba, et le tour est joué ! Le résultat est parfait.
En discutant avec nos voisins, ils nous font remarquer, sur quelques CC, les dégâts causés par le "caillassage". Sur ceux qui sont en alu, c'est vrai que le résultat n'est pas beau à voir... Certains camping caristes, pourtant attachés à ce pays qu'ils fréquentent régulièrement depuis plusieurs années, sont absolument excédés et nous disent qu'ils ne reviendront plus au Maroc, dans ces conditions...
Remarque : dans cette région de TAFRAOUTE, Zébulon sera par deux fois encore, la cible, touchée, de lanceurs de cailloux, mais sans trop de mal, juste une éraflure sur un côté. Je dois reconnaître que ce comportement des jeunes nous a empoisonné l'existence. Par la suite, dès que nous apercevrons des gamins sur le bord de la route, nous serons sur nos gardes... mais ce n'est pas agréable du tout !
<<< Connexion WANA : Niet.
Vendredi 13 mars 2 009
7 876 km au compteur.
10H : nous levons le camp, en direction d'AIT BAHA, par la R 104.
Un dernier coup d'oeil sur les paysages de la région de TAFRAOUTE.
Ici, nous prenons la direction de BIOUGRA et AGADIR, par la R 105.
Alibaba a décidé d'offrir à Zébulon, une petite décoration. Il le mérite bien, vu l'état des routes sur lesquelles nous le faisons rouler !!
Donc, avant de filer sur TAROUDANT, nous faisons une petit crochet à IMI OUADDA, où deux artistes peintres exploitent leurs talents, à Atlantica Park.
Je ne sais plus le nom de ce joli village...
Bien situé, sur cette butte, ce site fortifié ! Il s'agit de...
Quelques km avant AIT BAHA, à un croisement, un panneau indique Ait Baha, tout droit et Agadir, à droite. Après hésitation, nous prenons Agadir. Nous roulons sur une belle route toute neuve qui, en fait contourne Ait Baha et la partie la plus étroite du trajet, certes, mais aussi la plus pittoresque. Nous ratons donc cette région, à notre grand regret, mais nous ne le découvrirons que plus tard.
Des figuiers de barbarie.
Nous nous garons juste à la sortie de BIOUGRA, sur un grand terrain totalement désert au bord de la route : il est largement l'heure de déjeuner ! Un adolescent flâne, à vélo, et disparaît au bout de quelques minutes.
Alibaba me dit :
" Je pense qu'il est parti chercher ses copains"
Gagné !!
Cinq ou six garçons de 12 / 13 ans arrivent vers nous, et nous demandent, dans l'ordre : stylos, bonbons, cigarettes et pour finir, wisky !!! C'est la progression systématique, nous avons l'habitude maintenant !
Je leur dis que je n'ai rien de tout cela et je tente de leur expliquer que... mais, impossible, ils s'éloignent aussitôt. Nous nous installons pour le repas...
Passés par l'arrière de Zébulon, ils se mettent à taper sur la carrosserie, à secouer les vélos ; dès que l'un de nous sort, ils se sauvent en courant. Impossible de leur parler.
Un chauffeur de taxi, voyant le manège s'arrête et les sermonne. Ils se sauvent de nouveau, donc le chauffeur repart. Et, devinez ?
Dès qu'il a disparu, les voilà aussitôt revenus et ils recommencent à secouer Zébulon.
C'est au tour d'un jeune homme en mobylette de les houspiller : mêmes effets !
Il faudra l'intervention d'un piéton marocain qui, patiemment et discrètement, restera dans les parages mais assez loin de nous, pour que les enfants, le voyant, abandonnent enfin leur "harcèlement".
Remarque : ce comportement des jeunes est très courant et finit par être pénible. Cependant, les adultes, quand il y en a, interviennent toujours pour les "gronder" et les éloigner.
Nous reprenons la route vers AIT MELLOUL, AGADIR, puis IMI OUADDA, où nous arrivons en terrain connu. Le camping est bien rempli, mais on nous trouve une place.
<<< Connexion WANA : OUI... mais très instable notamment le week-end.
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