2009 : Chamois au MAROC en Camping-Car (1ier voyage)

Mercredi 4 mars 2009

Ce matin , du vent, quelques rayons de soleil certes, mais il fait froid. Heureusement, l'eau de la douche (10 dh) est bien chaude !

L'accueil du camping et le restaurant sont tout au fond.

La piscine est vide à cette saison.

Le camping met un lave-linge à notre disposition, donc je fais une grande lessive (40 dh, lessive fournie), qui sèche très rapidement, vu le vent : impeccable !

Aujourd'hui, nous sommes seuls dans le camping.

Après le déjeuner,  nous partons à pied faire un tour en ville. Nous faisons quelques achats de fruits, légumes et pain (20 dh)

Encore un chargement surprenant... Le vent qui nous transperce nous fait revenir au camping assez rapidement.

J'en profite pour me connecter, faire un tour sur le forum, lire et envoyer quelques messages.

Jeudi 5 mars 2 009

7 130 km au compteur

11H : nous quittons le camping après avoir salué le gardien, Thierry et Marie.

Alibaba veut faire le plein de gasoil. La seule station-service de la ville ne lui inspire pas confiance : pas question de donner n'importe quoi à Zébulon !!!

Nous reprenons la route vers GUELMIN, jusqu'à TAGANNT, où nous avions vu à l'arrivée, une station : que de l'ordinaire... donc pas question, non plus !

Nous repartons donc dans l'autre sens et prenons la R 102, en direction d'AKKA.

La jauge à gasoil de Zébulon baisse... et pas l'ombre d'une station à l'horizon. Nous avons encore un peu de marge, mais... je commence à m'inquiéter.

Les paysages sont totalement différents de ceux que nous avions l'habitude de voir, en bord d'océan.

Les montagnes sont flanquées d'arêtes rocheuses aux formes ondulées.C'est un tout autre univers.

La végetation est très rare.

Des cailloux... des cailloux... encore des cailloux !

Nous nous engageons sur un petite route, très bonne, vers AMTOUDI.

Celle-ci traverse une petite oasis. Un CC nous précède, il a, c'est sûr, la même destination que nous, puisque cette route est un cul-de-sac et s'arrête à AMTOUDI.

Nous croisons un troupeau de chèvres qui broutent tranquillement... Mais au fait, que peuvent-elles bien brouter ? Des cailloux ???

L'érosion a sculpté dans les montagnes, ces formes tourmentées .

Encore quelques km, et  soudain, devant nous, de dresse celui pour lequel nous venons ici, tout au bout de cette petite route perdue dans une campagne aride. C'est un intervenant du forum qui m'a recommandé ce détour.

Nous le distinguons à peine, sur son promontoire, tant il se fond dans le décor.

Il s'agit d'un agadir (le premier, car il y en a un deuxième dans cette commune), ou grenier à grains, fortifié et collectif, dans lequel les récoltes étaient autrefois, mises à l'abri des pillards.  C'est l'agadir ID AISSA.

Question mimétisme, c'est vraiment une réusssite, on le remarque à peine !! Jugez vous-mêmes...

Nous approchons du village, lentement, pour profiter du spectacle.

Juste à l'entrée d'AMTOUDI, nous tombons sur le camping.

Alors que nous prenons place, un camping cariste vient vers nous. Il a repéré le logo de l'Amicale du forum, collé sur Zébulon. Il s'agit de "Gilles". Nous bavardons un moment avec plaisir, il est tellement agréable d'associer un visage à un pseudonyme du forum !

Puis nous avalons un frugal déjeuner car nous sommes très impatients, d'aller à la découverte de cet agadir. Nous filons vers la montagne.

Il fait très beau, mais ... pas très chaud, le vent est plutôt frisquet.

Le village d'AMTOUDI et le début de la palmeraie d'ID AISSA.

Remarquez la hauteur des éboulis au pied de la falaise... ils sont dus à l'érosion de celle-ci et ont déjà enfoui bon nombre de maisons (des deux côtés de la vallée). Tout à droite, on devine l'entrée des gorges.

Arrivés au pied de la montagne et avant de commencer son "ascencion"... alors que nous hésitons sur le chemin à emprunter, nous sommes pris en charge par un petit gamin de quatre ou cinq ans, tout au plus, qui nous guide vers le départ du sentier menant à l'agadir. Nous lui donnons bien volontiers quelques dh... pour le service rendu. Il nous remercie d'un grand sourire et repart en gambadant vers la maison, d'où sa mère, debout sur le pas de la porte, surveille la scène.

Nous commençons à grimper...

La vue sur la vallée est impressionnante. On devine le camping  à côté de l'oued à sec. On peut voir également  la route goudronnée qui s'arrête, juste à l'entrée de celui-ci.

Cet agadir daterait du XIIième siècle. Il a été utilisé jusqu'en 1 956.

Il a été récemment restauré.

Après quelques pauses au cours de la grimpette, nous arrivons, sans trop de mal, jusqu'à une porte de bois, la seule : elle est fermée et verrouillée de l'intérieur. Nous frappons : pas de réponse. On nous avait pourtant dit qu'à cette heure-ci, le gardien serait présent.

Déçus, nous rebroussons chemin. Quand dans notre dos, un bruit sourd nous surprend  : la porte s'ouvre et laisse entrevoir dans la pénombre, un homme tout de noir vêtu. Nous avons de la chance !

On entre, après avoir acquitté le prix de la visite (20dh) au gardien des lieux.

Une ruelle avec, à gauche, l'entrée dans un "silo" privatif.

Toitures en terrasse, restaurées.

La vue, depuis l'agadir, est imprenable :  le village, l'oued à sec sur la droite, et les éboulis de part et d'autre qui dégoulinent sur les habitations... Nous redescendrons par le sentier sur la gauche...

... pour rejoindre le village.

Allez... un dernier coup d'oeil sur cet agadir !

N'est-il pas splendide, juché sur ce "piton" ?

Vous l'aurez certainement déjà compris... je suis tombée amoureuse de ce petit coin du Maroc !!!

Et mon émerveillement n'est pas encore à son comble, attendez la suite, demain.

De retour au CC, nos voisins (de l'Hérault) Jacques et Marianne, nous disent :

"Attention ! Ca va souffler cette nuit ! Mais votre CC est bien orienté, face au vent, ça ne va pas trop le secouer !!"

Nous avons appris depuis, qu'en cas de grand vent, bien sûr il ne faut pas que celui-ci affronte le CC par le travers, mais par l'arrière, pour préserver notamment tout ce qui est verre (phares, pare-brise à l'avant, que le vent chargé de sable, érode et a tendance à rendre plus opaques).

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Vendredi 6 mars 2009

La nuit a effectivement été très agitée et Zébulon également !! Mais il a bien résisté, brave bête, va.

Aujourd'hui, nous avons décidé de faire la rando dans les gorges. Correctement chaussés pour crapahuter, sac au dos, nous partons sous le soleil, vers le village.

Au passage, nous achetons quelques bricoles chez l'unique commerçant du coin pour notre pique-nique.

Chemin faisant, nous passons devant l'auberge signalée dans le guide GANDINI : "On dirait le sud"

 Nous commandons deux tajines au chevreau, pour ce soir.

Nous remontons le cours de l'oued, puis nous nous engageons dans la palmeraie dont les grands arbres nous protègent du soleil. Il fait frais, la balade est très agréable. Des rigoles canalisent l'eau vers le village.

Nous en verrons tout au long de notre promenade.

A la sortie de la palmeraie ID AISSA, nous débouchons sur une partie du parcours un peu plus ardue.

Le chaos qui règne dans le cours de l'oued, nous oblige à être plus vigilants dans notre progression. Nous n'avons plus vingt ans !!!

Le passage devient de plus en plus étroit.

Bon... et là ? Par où passe-t-on ???

Nous progressons encore un peu et finalement, devant un véritable mur que nous ne nous sentons pas capables d'escalader, nous rebroussons chemin.

Mais, au fait ! Le deuxième agadir, nous ne l'avons pas vu...

Nous suivons le cours de l'oued pour redescendre. Soudain, Alibaba s'arrête, tout net, la tête en l'air. Mais qu'a-t-il donc repéré ??

Je lève les yeux à mon tour, et...

... il est là, tout juste devant nous, qui se détache sur le ciel tout bleu. Nous nous approchons encore un peu.

Nous restons là, totalement "scotchés" devant ce spectacle..

Encore un peu plus près.

C'est bien le deuxième agadir de la commune d'AMTOUDI : l'agadir n'UGUELLUY.

Nous décidons de nous poser là, pour notre pique-nique. Nous le dégustons, assis sur un tronc d'arbre mort, la tête en l'air, en extase, à contempler cet agadir.

Nous reprenons notre balade, à regret. Un dernier regard derrière nous...

... époustouflant, tout simplement.

Nous reviendrons probablement à AMTOUDI, un jour, lors d'un prochain voyage... En tout cas, si vous passez dans le secteur, faites le détour, vous ne le regretterez pas, c'est certain.

Remarque : voir ici, un site intéressant sur la restauration des deux agadirs.

Vous l'avez certainement déjà compris, dans le classement de nos coups de coeur au Maroc, ce site figure en toute première position.

Nous retrouvons Zébulon au camping. Nous sommes un peu fatigués, certes, mais tellement heureux ! Nous proposons à Jacques et Marianne de venir à l'auberge avec nous, ce soir, ce qu'ils acceptent sans l'ombre d'une hésitation. Nous n'avons réservé que pour deux.

La soirée est un peu fraîche, nous nous installons donc à l'intérieur. Il n'y a plus de tajine au chevreau. Qu'à cela ne tienne ! Après une salade marocaine chacun, nous partageons en quatre nos deux tajines au chevreau commandés et deux omelettes supplémentaires, le tout arrosé d'eau et... d'un KSAR rouge. Nous terminons par des fruits (360 dh avec le pourboire). Ce tajine au chevreau est un véritable régal : merci au guide GANDINI de le signaler dans ses pages.

Nous passons une excellente soirée et regagnons nos CC respectifs,  par les sentiers de la palmeraie, à la lueur de nos lampes de poche, fourbus en ce qui nous concerne, mais détendus et tellement contents de notre journée... !!!

Remarque : j'ai eu beaucoup de difficultés à faire un choix dans nos photos sur AMTOUDI, pour n'en sélectionner que quelques-unes.

CARTE INTERACTIVE

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